Aujourd’hui nous allons analyser un paradoxe, celui de la publicité écologique. En effet une vidéo YouTube, un prospectus, un livre ou un objet publicitaire, ils ont tous un point commun, une empreinte carbone et certains même génère des déchets. Mais alors comment faire le tri ?
Comment réduire son bilan carbone ?
Tout d’abord il faut bien différencier deux manières de voir l’écologie. Une qui est dans le minimalisme, le but étant de consommer le moins possible pour polluer le moins possible. L’autre est d’accepter de polluer d’un côté et de venir compenser cette pollution par des actions réduisant la pollution de quelqu’un d’autre. Pour qu’au final La pollution que j’ai généré moins la pollution que l’autre n’a pas généré soit égale à zéro. On parlera donc de bilan carbone neutre.
Cette méthode aussi appelé le « Green Washing » permet aux entreprises très polluantes d’éviter de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en investissant dans des projets comme la plantation d’arbres. Qu’en est il de la sensibilisation écologique ?
Cas de la clef USB « écoresponsable »
Tout d’abord prenons le très mauvais exemple de la clé USB “écologique” en bois, en liège, etc. On nous la vend comme un produit écoresponsable. Sous prétexte qu’elle est en bambou ou en bois alors qu’elle est bourrée de composant électronique sont loin d’être éco-responsable sans compter que ces produits sont fabriqués en Asie et qu’ils finiront probablement dans un tiroir sans jamais être utilisés.
Mais quelle aurait été la bonne solution ?
Le plus simple aurait été d’acheter une clef USB classique (voire avec le minimum de composants), d’évaluer son impact carbone et de proposer à l’acheteur de payer plus cher pour qu’un don soit fait à une association ou une entreprise comme eco-act.com qui viendra compenser l’impact carbone générée par la clef.
Cas de l’écolo book de Professeur feuillage
Ici c’est un cas un peu plus complexe, nous avons un livre donnant des conseils pour réduire son impact sur l’environnement et celui ci est édité sur papier blanchi, non recyclé (EDIT 07/04/2019, maintenant si) et de surcroît vendu sur Amazon.
Soyons factuel, la production d’un livre génère à peu près 7.5 kg de CO2. En appliquant la méthode de compensation, en achetant ce livre, il faudra faire du covoiturage ou prendre le bus pour un trajet de 70 km au lieu de le faire seul et le bilan carbone sera neutre !
Nota : Idéalement après en avoir fini avec le livre, le revendre ou le donner sera le meilleur moyen de limiter l’impact carbone. Mais finalement ça aurait été encore mieux si le livre avait été fait dans des conditions plus écologiques ?
Polluer plus pour polluer moins
Un paramètre souvent négligé en écologie est le prix. En effet, faire un produit respectueux de l’environnement coûte plus cher, voire beaucoup plus cher qu’un produit classique. Dans le cas de l’écolobook, faire un livre plus respectueux de l’environnement aurait limité le nombre de vente et donc son impact aurait été amoindri.
Cependant c’est en ce basant sur une hypothèse très forte : Nombre de livre vendu * 7.5 kg de CO2 – Nombre d’actions écoresponsables donne un résultat négatif.
Finalement on pourrait reprocher aux auteurs de ne pas avoir mis en place un système pour vérifier qu’ils n’ont pas fait pire que mieux en vendant leur livre.
La responsabilité de chacun
Il ne faut pas oublier que nous sommes aussi les consommateurs de ce type de contenu et qu’il est vital de se demander « Quand j’achète ce produit écologique vais je réduire mon impact environnemental ? »
La démarche « zero waste » généralise même cet adage à tous les produits du quotidiens en se demandant s’ ils ont vraiment besoin d’acheter ce produit. Mais chaque chose en son temps. Dans un prochain article nous parlerons de la différence d’impact entre le numérique et le physique.
Voilà, si tu as besoin d’éclaircissement, si tu n’es pas d’accord retrouve-moi sur YouTube, sur Facebook ou Twitter pour venir en discuter. A bientôt !